Le constat est édifiant: Nous sommes toutes et tous marqués au fer rouge par l’époque dans laquelle nous vivons. Entre les événements tragiques du Bataclan, Nice, de l’hyper-cacher de Vincennes entre autre, entre le climat de peur délétère qui a gagné notre quotidien et qui semble conférer à la psychose générale, entre la stigmatisation constante des minorités et le communautarisme qui peut en découler, entre le mépris «du pauvre» et l’allégeance «au riche» etc. il y a une urgence épidermique à soulever ces questions, à expurger cette accumulation de malaises, au moins par la parole, dans un premier temps.
L’urgence est réelle, palpable. C’est à partir de ce constat qu’est né le désir et le besoin de décortiquer le sujet. Quoi de plus percutant que le témoignage de vie d’hommes et de femme «désaxé(e)s» qui ont vécu ce sentiment violent de n’avoir plus la sensation d’appartenir à cette société ? De l’intime né l’universel. Voila la conviction d’Hakim Djaziri.
Série théâtrale en 6 épisodes, Les 3000 se découpe en 6 épisodes, 6 portraits, 6 histoires vraies, 6 occasions de mieux cerner les rouages de ce phénomène généralisé et son impact sur nos liens.
La compagnie lira les deux épisodes du projet.
Les 3000 s’inscrit dans la continuité de la pièce Désaxé, lauréat du «Grand prix du théâtre 2018». Récit d’un prisonnier qui a grandit dans la cité des « trois mille » à Aulnay-sous-Bois, la pièce a été publiée aux éditions L’œil du prince (Les éditions théâtrales) et fera l’objet d’une longue exploitation radiophonique en Allemagne entre 2020 et 2022.