Cette pièce, burlesque par ses situations et ses personnages est aussi incroyablement poétique et dégage cette gourmandise du mot chère à son auteur.
Si le propos est souvent grave, l’oeuvre revendique cette liberté suprême qu’est la gaieté. Entre Jarry et Ionesco, Giraudoux creuse son sillon personnel fait de cocasserie, de tendresse et d’humour féroce. Au delà des bons mots, et il y en a beaucoup, cette fable est tout à la fois nostalgique, populiste, anarchiste, anti-capitaliste, écologiste… et les nombreux sujets qu’elle aborde nous touchent encore, 75 ans plus tard.
Les décors en bois, interchangeables, un pour chaque acte, seront plus suggestifs que réalistes. Des costumes, de style allant de 1920 à 1960 seront monochromes pour les personnages des envahisseurs, colorés pour le petit peuple de Chaillot, franchement baroques pour les folles qui se réunissent.
Le musique sera une création originale. Demi-masques, prothèses de nez, de menton ou de front, recherche sur la couleur, sur la forme, sur l’expressivité, les masques seront issus d’une recherche spécifique de Stefano Perocco di Meduna et seront créés pour les personnages de La Folle de Chaillot.
Un spectacle soutenu par Le Mois Molière – La ville de Versailles et La Factory//Fabrique d’art vivant.
Deux représentations: Le samedi 03 avril à 20h et le dimanche 04 à 17h.