Dans le cadre du Fest’Hiver

Comment rester sensible face à la vitesse ? Prendre le temps de ne pas être efficace. Ne pas dériver vers une pensée conforme. Qu’est ce que le sensible ?

Quatre artistes mettent en jeu leur radicalité, livrent leurs expérimentations, leur intimité, leurs aveux à propos des difficultés actuelles à créer dans un monde ultra «timé», balisé, efficace, étouffé par la vitesse, où le sensible est nié, ce qui oblige presque à une certaine schizophrénie, tant les contraintes extérieures peuvent être antinomiques.

A travers une performance donnée par des artistes venus de disciplines différentes, nous interrogerons notre rapport à la vitesse, dans un dialogue sensible les uns par rapport aux autres. Se déposer. Être poreux. S’imprégner. Comment rentrer dans ses profondeurs intimes quand le résultat à produire est parsemés de critères extérieurs ? Est ce que la vitesse permet finalement de lâcher prise ?

Une performance nourrie d’un dialogue entre les différents processus de création, un work in Progress pas «efficace»… qui prendrait en compte le minuscule, la colère indicible, le silence, la respiration qui se doit d’être ample pour éprouver une joie profonde.